En préparant cet édito, sans doute influencée par la morosité ambiante, j’étais tentée de vous faire part de la lassitude des salariés contraints d’annuler les projets ou d’être des « censeurs hygiénistes », ou encore d’évoquer les difficultés des jeunes à trouver du sens dans leur scolarité intermittente.

Et puis Ahmed en réunion d’équipe a dit : « on fait tous le maximum !». Et en effet, Pari est plus que jamais aux côtés de ses adhérents, dans un accompagnement solide et constant.

Depuis le 16 septembre, à l’exception des trois dernières semaines de fermeture, l’association Pari a toujours maintenu son accueil aux publics, en confinement, sous couvre-feu, et cela grâce à l’investissement de l’équipe et des bénévoles et à la reconnaissance de cet engagement par les tutelles publiques.

À ce jour, 348 jeunes sont inscrits à l’accompagnement à la scolarité, 8250 présences ont été recensées au 31 mars, soit une moyenne de 78 jeunes accueillis chaque jour, encadrés par une équipe de 15 personnes dont 8 à 9 bénévoles !

Nous avons également profité de cette période de fermeture pour nous attaquer à des projets éducatifs de fond, comme la « réinvention » du CLAS pour les primaires (Séverine, à la tête de ce projet, vous en détaille les grandes lignes dans un article ci-après) ou l’enquête parentalité « Les parents, les devoirs et l’école », déjà évoquée lors de précédentes newsletters.

Dans le cadre de cette enquête, chaque médiateur.trice a pris le temps d’échanger longuement avec chaque parent sur leur rôle fondamental dans le parcours scolaire de leur enfant. Les données ne sont pas encore analysées et nous vous en donnerons les détails en fin d’année, mais voici les éléments que nous pouvons d’ores et déjà vous partager : les parents se sont bien prêtés au jeu puisque plus de 50 % d’entre eux ont accepté de répondre et ce qui est certain, c’est que malgré leurs difficultés et leurs questionnements, ils sont pour la plupart très investis dans la scolarité de leurs enfants et font le maximum. Cette enquête a d’ailleurs été une très belle occasion de resserrer nos liens de coéducation avec les parents.

Un calendrier de déconfinement a été annoncé et nous commençons à envisager de belles activités pour la fin d’année. Certes, la convivialité n’est pas encore pour tout de suite et nous avons été contraints de reporter la grande fête prévue en juin pour les 40 ans de l’association, mais nous restons confiants. Les familles et les jeunes ont redoublé de courage cette année, nous faisons tous notre maximum, et aujourd’hui comme demain, nous continuerons de relever ensemble ce Pari de la réussite pour tous.

Pauline Salvi Borbolla
Directrice