Depuis quand es-tu bénévole à Pari ?
Depuis plus d’un an, je suis arrivée en octobre 2019.
Pourquoi les écrivains publics ?
Je n’avais jamais expérimenté avant, bien que j’aie toujours travaillé au service des personnes vulnérables. J’ai toujours été dans le travail social. J’ai pu travailler à l’UDAF du Territoire de Belfort, j’ai été directrice de maison de retraite, j’ai pu travailler en foyer de vie ADAPEI70 et j’ai fini à l’IRTS pour transmettre des compétences apprises auparavant. Il me semblait important de continuer à rendre service, sans forcement faire un « remake » de ma vie professionnelle. J’aime être présente et accompagner les gens dans leurs démarches. J’ai également quelqu’un dans ma famille qui fait ça à Belfort. Je trouve qu’il y a un attrait intéressant dans les rencontres que l’on peut faire. Avant, les écrivains publics c’était plus pour écrire des courriers, maintenant cela a changé, il y a d’autres demandes.
Pour toi, c’est quoi l’idée d’avoir des écrivains publics à Pari ?
Je pense que c’est une continuité par rapport à l’accompagnement des enfants. En tant que parents, les habitants rencontrent des difficultés pour accompagner leurs enfants dans leur scolarité et en même temps ils rencontrent aussi des difficultés pour les démarches administratives qu’ils ont à faire. Je me dis qu’il y a peut-être un lien qui peut se faire dans cet apprentissage en partant du principe que demain, certains parents seront capables d’accompagner à leur tour les enfants. Je pense que c’est aussi un moyen pour eux d’avoir une place dans cette société, sans être à la marge. Pour moi tout cela termine bien la notion de « cellule familiale » qu’on retrouve à Pari avec la culture, la scolarité et toute la partie annexe, l’administratif, etc…
Selon toi quels sont les besoins particuliers qui reviennent le plus souvent ?
En ce moment c’est souvent le renouvellement des cartes de séjours, c’est aussi la demande de nationalité française, la CAF en général et aussi des demandes de logement.
Qu’est-ce que tu viens chercher dans ton rôle d’écrivain public ?
Déjà je cherche le lien avec les personnes que j’accompagne, j’aime aussi rencontrer des cultures différentes. Il faut dire qu’ils nous apprennent autant qu’on peut leur apprendre, c’est très important. Apporter modestement mes connaissances tout en cherchant ensemble.
Quel a été l’impact de la crise sanitaire sur les demandes en écrivains publics ?
Avant il y avait les assistantes de service social qui pouvaient aider les gens à remplir leurs papiers mais elles n’ont plus de temps et puis il y avait aussi les conseillers en économie sociale et familiale mais il n’y en a quasiment plus à la CAF. Je pense que c’est donc primordial d’étoffer les écrivains publics au sein de l’association car selon moi c’est aussi une confiance qui se lie avec les parents qui viennent amener leurs enfants à l’aide aux devoirs et qui parfois ont besoin d’aide administrative.